LES BANQUES : EST-ON A LA VEILLE D’UNE NOUVELLE CRISE FINANCIÈRE ?

CONFÉRENCE – DÉBAT
16 NOVEMBRE 2016  Mairie du 7e

« LES BANQUES : EST-ON A LA VEILLE D’UNE NOUVELLE CRISE FINANCIÈRE ? »

Monsieur François MORIN

Professeur émérite d’économie de l’Université de Toulouse 1 Capitole

Ancien membre du Conseil de la Banque de France

 

Introduction par Mme. Antonia BLEY,

Présidente de l’association Pôle européen de Lyon et Rhône-Alpes

Le système bancaire et financier, domaine de spécialistes, a fait irruption dans la vie de M. et Mme tout le monde avec la crise de 2007-2008 qui a suivi la faillite retentissante de la banque Lehman Brothers.

Partie d’une crise immobilière et bancaire des subprimes aux Etats-Unis, la crise de 2008 a atteint rapidement cette taille invasive et mondiale. A cette occasion, nous avons pris conscience  des  activités spéculatives des banques, qui redoublant d’imagination, ont mis en œuvre des montages financiers complexes pour mettre en circulation des produits toxiques.

Quels sont donc ces produits bancaires qui ont une telle toxicité ?  Quelle est l’organisation des banques et du système financier qui les ont générés ? Ce sont les premières questions que l’on peut se poser.

Mais dans  un deuxième temps, on en vient très vite à s’interroger sur l’environnement institutionnel des banques,  du système financier et monétaire qui a permis la rapide mondialisation de cette crise.

En effet, cette crise aurait-elle eu cette ampleur et cette diffusion :

-Sans la libéralisation des marchés des changes, puis des taux d’intérêt à partir de 1972 date à laquelle le président Richard Nixon a mis fin au système de Bretton Woods. Avec ces réformes, les états ont transféré aux marchés le pouvoir de fixer les taux des changes et les taux d’intérêt, et le dollar découplé d’une valeur économique réelle, devenait monnaie mondiale seulement basée sur la confiance dans la puissance des Etats-Unis,

-sans l’abrogation en 1999 par le président Clinton,  du  Glass Steagall Act, le Banking Act, loi de séparation entre banques de dépôts et banques d’affaires, mesure phare instituée par le président Roosevelt en 1933 pour juguler la crise de 1929. La France a d’ailleurs été précurseur dans ce domaine puisque l’abrogation de la séparation des banques a été introduite dès 1984 par le ministre des finances Jacques Delors.

On peut aussi s’interroger sur le rôle joué par la règle européenne instituée par le traité de Lisbonne (art 123) faisant obligation aux états et collectivités publiques de se financer auprès des banques et des marchés financiers au lieu de le faire auprès de la Banque centrale à un taux proche de 0, généralisant le système déjà adopté par la France depuis 1973.

Selon certains économistes, une part importante de notre dette publique, actuellement de 2 170 mds  représentant 98,4 % du PIB, *résulterait de cette disposition. Pour Maurice Allais,  prix Nobel d’économie,  le poids des intérêts composés représenterait 93% de la dette française.

*INSEE 2e trimestre 2016

Les spéculations hasardeuses des banques les ont conduit jusqu’à la mise en péril de leur propre existence. Mais au seuil de la faillite elles ont été sauvées par les états qui les ont renflouées avec l’argent des contribuables (à partir de 2012)  Lors de la dernière crise financière, les dettes privées toxiques des banques ont été transférées en grande partie aux états aggravant considérablement leur endettement.

Le service de la dette représente dans le budget 2017 le 4e poste de dépense (42 mds) utilisant des fonds au détriment de l’investissement. L’investissement public qui représente  18 % de l’investissement total est vital pour l’avenir car c’est un levier pour l’investissement privé et les investissements d’aujourd’hui sont les emplois de demain.

Le surendettement de l’état réduit les fonds disponibles pour l’investissement, l’amène à des politiques de soutien de l’emploi, et à des politiques d’austérité pour juguler le déficit,  politiques d’austérité  auxquelles veille jalousement la Commission européenne dans le cadre du semestre européen, pour les pays de la zone euro dépassant un déficit public de 3 %.

Les conséquences économiques et sociales désastreuses de ces politiques d’austérité sont maintenant bien connues des citoyens : augmentation des impôts, dégradation des services publics et privatisation des biens publics. érosion des retraites, paupérisation qui atteint en France 14, 2 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, augmentation du nombre des SDF dont ¼ ont un emploi, érosion de la classe moyenne qui a pourtant fondé et caractérisé les sociétés européennes.

Au-delà de ce bilan économique et social cette situation constitue également un défi pour la démocratie, privant de sens les élections qui aboutissent à la même politique d’austérité au nom de la dette, quelle que soit la couleur politique de l’élu, amenant les électeurs à déserter les urnes.

Au nom de la dette un état peut être mis sous tutelle comme c’est le cas en Grèce actuellement, dépouillé de sa souveraineté, contraint de brader son patrimoine public et son territoire par morceaux, et de voir menacer jusqu’à son existence en tant que pays.

C’est un constat, actuellement la puissance financière peut défier l’existence même des états.

Cependant, les dérives spéculatives ont conduit à la formation de plusieurs bulles financières, notamment celle des dettes souveraines, résultant de la circulation d’une énorme masse monétaire erratique, déconnectée des réalités économiques, que les technologies de l’information font circuler à toute vitesse parfois sans intervention humaine (high frequency trading).

Ceci nous conduit à nous interroger sur la viabilité d’un tel système financier, sur l’éventualité d’une nouvelle crise et sur les stratégies que nous pourrions développer pour ramener la finance au service de l’économie réelle.

Nous avons choisi de poser toutes ces questions à Monsieur le Professeur François MORIN.

En effet, vous êtes un expert de l’économie financiarisée, intervenant pertinent en raison non seulement de votre carrière de professeur d’économie mais en qualité d’acteur de l’économie,  puisque vous avez été tour à tour conseiller politique, membre notamment du Conseil général de la Banque de France (1985-93), Consultant international auprès de l’Organisation des Nations Unies (1985),  membre du Comité administrateur d’Aérospatiale (1989-93).

Vous êtes un érudit, un homme de réflexion, au sens critique aiguisé et qui ne s’émousse pas. Dès le début de votre carrière vous avez cherché à répondre à la question : qui détient réellement le pouvoir financier ? qui détient réellement le pouvoir de décision ?, en appliquant d’abord cette interrogation à la sphère économique, aux groupes de sociétés, puis à la sphère de la gouvernance territoriale. 

Vous êtes l’auteur de nombreux ouvrages dont la liste sera diffusée sur notre site en même temps que le résumé de cette conférence. Le plus récent est consacré à notre thème et s’intitule L’hydre mondiale : L’oligopole bancaire.

Nous vous remercions d’avoir accepté d’honorer notre invitation et d’être venu jusqu’à nous depuis Toulouse

 

« LES BANQUES : EST-ON A LA VEILLE D’UNE NOUVELLE CRISE FINANCIÈRE ? »

Par M. François MORIN 

Professeur émérite d’économie de l’Université de Toulouse 1 Capitole

Ancien membre du Conseil de la Banque de France

Son dernier livre « L’hydre mondiale : l’oligopole bancaire » (Lux 2015 et 2016)

 

BANQUES PPT F. MORIN       

(PowerPoint de M. F.MORIN : >> le résumé de la conférence ci-dessous renvoie vers les tableaux et graphiques du PPT) 

 

Nous vivons actuellement une période de multi-crises, avec des conflits géopolitiques, une montée des préoccupations identitaires et des enjeux environnementaux d’envergure.

Actuellement la Chine connaît une croissance ralentie et souffre d’une pollution massive. L’économie des Etats-Unis est en difficulté,  la croissance n’est pas encore là, nous pouvons conjecturer un mouvement de yo-yo jusqu’en janvier.

Les banques centrales effectuent des injections massives de liquidités pour faire baisser les taux d’intérêt afin de faire repartir l’économie réelle. Mais la montée des taux d’intérêt est inquiétante car elle fait baisser la valeur des obligations. De ce fait, les actifs des banques se trouvent minorés ce qui les met en danger et les incitent à injecter des liquidités.

Une nouvelle crise financière est-elle possible ?

Les conditions pour une telle crise sont réunies aujourd’hui et son ampleur sera plus importante que celle de 2008. L’incertitude est seulement quant à la date de cet événement.

Elle sera déclenchée par l’éclatement d’une bulle financière, bulle des actions mais surtout celle des dettes publiques. L’action des plus grandes banques internationales, celles que l’on appelle systémiques, est particulièrement en cause. De grandes banques sont en difficulté, notamment la Deutsche Bank qui risque d’être pénalisée par une forte amende en rétorsion de faits délictueux d’entente.

Comment la démocratie peut s’en sortir après de tels chocs ? Les risques sont majeurs sur le plan politique.

I- BANQUES SYSTEMIQUES ET SYSTEME FINANCIER

C’est le G20 de Cannes en 2011 qui a défini les banques systémiques et les a désignées comme vraies responsables de la crise de 2007-2008. Il s’agit de grandes banques, gigantesques, interconnectées dont la faillite de l’une d’entre elles peut entrainer l’effondrement du système financier.

Elles sont au nombre de 28 sur les 46 000 banques dans le monde, répertoriées dans le tableau ci-dessous (29 banques en 2011 moins Dexia en cours de liquidation par la suite). Ces grandes banques sont de très grands acteurs qui dominent le marché et forment  un oligopole qui peut influencer les prix.

(>> voir les tableaux pages 10 et 11 du PPT)

 

Depuis 2005, il y a un oligopole bancaire et les risques d’entente est grand ce qui constitue un danger pour la formation des prix.

Ces grandes banques se sont entendues entre elles :

-sur le marché des changes,

-sur le marché des taux d’intérêt,

-sur le marché des produits dérivés,

D’où les amendes encourues et/ou prononcées atteignant des milliards d’euros.

L’oligopole bancaire prend les Etats en otage et les réduit à appliquer des politiques de rigueur.

Tout démarre avec la globalisation des marchés financiers et monétaires au début des années 1990, qui a abouti à la création de marchés globaux après une triple libéralisation :

-la première libéralisation est celle des taux de changes. Depuis les années 1970, et au terme d’une période de 5 ans, les marchés de change des devises ont été libéralisés c’est-à-dire que les taux de change entre les monnaies sont dorénavant fixés au prix du marché. Ils fluctuent au gré du marché alors qu’auparavant on était dans un système de taux de change fixe décidé par les Etats,

-la deuxième libéralisation est celle des taux d’intérêt. Les taux d’intérêt deviennent flexibles, variables en fonction des demandes de capitaux et de monnaie. Dans le système antérieur, c’était l’Etat qui à travers la banque centrale fixait le taux d’intérêt au service de la politique qu’il avait décidée. La banque centrale n’était pas indépendante.

L’argument en faveur de cette indépendance de la banque centrale est qu’elle supprime le recours à la planche à billets, génératrice d’inflation, le marché étant considéré comme un régulateur.

On peut s’interroger sur les raisons qui ont poussé les Etats à se déposséder de leur pouvoir monétaire et à consacrer l’indépendance des banques centrales ? On peut trouver deux raisons à cette évolution :

– le 15 août 1971, le président Nixon découple la valeur du dollar de l’or. La récession qui a suivi la guerre du Vietnam a suscité des interrogations sur la solidité économique des Etats-Unis et de nombreux Etats avaient opté pour l’achat d’or notamment le général De Gaulle. Cependant ce n’est pas le stock d’or d’une banque centrale qui confère sa crédibilité à une monnaie mais cette date est importante car elle marque le début de la libéralisation des taux de change et d’intérêt et de la circulation des capitaux

 – une raison idéologique. En 1947 a été créée la société du Mont Pèlerin en Suisse. Il s’agit d’une réunion d’hommes politiques, d’économistes et de juristes pour penser l’avenir du capitalisme après deux guerres mondiales. Cette société s’est ralliée à l’ordo-libéralisme allemand d’avant-guerre qui consacre le principe de la non intervention directe de l’Etat dans l’économie et cantonne son rôle à fixer les règles du jeu. Cet ordo-libéralisme a trouvé application en politique à partir de la fin des années 1970 sous le nom de néo-libéralisme (Mme Thatcher au Royaume Uni, Nixon aux Etats-Unis…) impliquant la libéralisation de l’économie, de la sphère financière et de la sphère publique.

Désormais, dans le nouveau système ainsi libéralisé, les banques vont approvisionner leurs besoins de monnaie sur les marchés financiers et les banques centrales sont indépendantes des Etats.

La création de la monnaie est effectuée :

– principalement par les banques à 90 %

– et par les banques centrales pour 10 %

Les Etats n’ont plus de pouvoir en matière monétaire. Pour couvrir ses besoins, l’Etat émet des obligations et va sur le marché obligataire faisant naître la dette. Ces titres financiers d’emprunt composent la dette actuelle.

-la troisième libéralisation celle des mouvements de capitaux a parachevé la libéralisation de la sphère financière.

A partir de l’année 1990, les Etats lèvent le contrôle des changes réalisant la globalisation des marchés monétaires et financiers en 1995.

Ce système a le gros défaut de fonctionner au détriment de l’économie réelle.

La chute de l’une des banques systémiques peut entraîner un cataclysme mondial.

Le bilan des banques systémiques est un peu supérieur à la dette publique de l’ensemble des états du monde environ 200 états, comme nous pouvons le constater dans la diapositive de la page 12 du PPT

Cet indicateur de taille met en relief la puissance des banques et la faiblesse des états.

Quatorze banques forment le cœur des banques systémiques et leur encours notionnel de produits dérivés, c’est-à-dire le total de la valeur des biens assurés par ces produits dérivés, représente 10 fois le PIB mondial comme on peut le voir dans la diapositive ci-dessous. C’est un deuxième indicateur de la puissance des banques.

(>> voir la page 13 du PPT)

Pourquoi la double libéralisation crée un problème pour l’économie réelle ? Prenons un exemple pour comprendre. La France produit des Airbus dont le coût est en euros mais les prix sur les marchés sont en dollars dont le taux de change varie, faisant fluctuer ce taux  au millième de seconde. Dans ces conditions l’anticipation pour l’entreprise est difficile et la variation du taux de change peut mettre Airbus en faillite.

Pour couvrir ce risque de change, l’entreprise souscrit une assurance auprès de l’une des quatorze banques systémiques. Le produit dérivé, (dérivé du taux de change et du taux d’intérêt) est un produit d’assurance pour couvrir un risque lié aux variations des taux de change et des taux d’intérêt afin de cantonner  les risques pour l’économie réelle. Le produit dérivé peut prendre la forme de Swaps, d’options ou de CDO.

Les produits dérivés sont apparus fin 1970, dans les années 1980 au fur et à mesure de la libéralisation et ont connu une expansion à partir des années 1990. A partir du milieu des années 1990, les crises systémiques apparaissent, et au cœur de la crise on trouve les produits dérivés gérés par quatorze banques.

(>> voir la page 26 du PPT)

 

Oligopole bancaire

Sur le marché des changes, les 14 banques au cœur du système ont 80 % du marché, dont 15 % pour la Deutsche Bank, plus de la moitié du marché pour les 4 premières banques, 80 % du marché pour 10 banques, réalisant une structure d’oligopole.

(>> voir la page 14 du PPT)

Dès lors, ces banques ont la tentation de s’entendre.

A partir de 2005, ces banques se sont entendues sur le marché des changes et ces ententes ont été poursuivies à partir de 2012 au titre de collusion en bandes organisées, sanctionnées par des amendes pour entente sur le marché des changes, qui enregistre 6 000 milliards de transactions par jour, entente sur le marché des taux d’intérêt, entente sur le marché des produits dérivés côtés en bourse où la perspective d’un risque fait s’envoler les primes, entente sur le marché interbancaire à court terme, pour fixer le prix du taux d’intérêt du jour même.

Cette entente existe depuis 2007/2008 et a permis aux banques de faire des profits extraordinaires.

Les régulations intervenues depuis ne remettent pas en cause cette organisation financière tant en ce qui concerne la création monétaire qu’en ce qui concerne la gestion des taux d’intérêt et de change.

Toutes les crises depuis le milieu des années 1990 proviennent de ces produits dérivés.

(>> voir la page 27 du PPT)

 

II- STRATEGIES

Le surendettement des Etats résulte de la recapitalisation des banques – 4 505 milliards d’euros  entre 2008 et 2011 pour l’Europe- du soutien à l’activité économique absorbant des fonds publics massifs, financés par des émissions obligataires donc des dettes publiques.

Le critère de Maastricht concernant le ratio dette/PIB doit être inférieur à 60 %. La moyenne de l’Union européenne est comprise entre 50 at 70 % mais celui de la zone euro est supérieur à 70 %.

(>> voir la page 19 du PPT)

Le dérapage de la dette publique commence à partir des années 2007/2008 comme le montre le graphique ci-dessous.

(>> voir la page 20 du PPT)

Il est clair que ces grandes banques avec leurs produits toxiques ont provoqué la crise. Et ce n’est qu’en s’attaquant aux causes de la crise financière (l’action des grandes banques oligopolistiques) que l’on pourra combattre efficacement le surendettement actuel des Etats.

Les mesures à prendre à court terme pour casser cet oligopole surtout quand il y a de surcroît une entente entre les banques.

-une loi de séparation patrimoniale, séparant les activités de crédits (dépôts des clients et prêts aux entreprises), des activités financières apportant l’essentiel des profits bancaires,

-une taxe Tobin sur les échanges internationaux sur le marché des changes dont le montant actuel atteint 6 000 milliards par jour (marché des actions, des obligations, des produits dérivés). La difficulté est l’opposition de Wall Street et de la City à cette taxe TOBIN.

Comment entrer dans la rupture ?

En mars 2015, Bernard MARIS développait cette idée que la monnaie est devenue un bien privé et non plus un bien commun, puisque son prix est déterminé par des acteurs privés et selon leur entente.

Les Etats ont perdu toute souveraineté et les banques centrales sont indépendantes. Or  l’intérêt général voudrait que la monnaie soit un bien commun.

Les taux de change et les taux d’intérêts étant fluctuants sur leurs marchés respectifs, il faut des assurances pour stabiliser l’économie réelle : 710 000 milliards de dollars pour couvrir les risques à l’origine des crises qui se sont développées.

Il faut soulever la question monétaire avec une stratégie de rupture à l’échelle de l’Europe et l’échelle de l’économie mondiale. Une stratégie de rupture dans la conception et la mise en oeuvre des politiques économiques

Au niveau européen, on peut imaginer un euro, monnaie commune avec des parités fixes, négociés politiquement en redonnant de la souveraineté aux Etats mais ce n’est pas suffisant.

Au niveau mondial,  une monnaie commune  -le Bancor- idée déjà avancée par Keynes. Cette monnaie commune mondiale serait gérée par un institut d’émission. Dans ce système, le changement de parité est le fait des Etats et non des marchés et par conséquent il n’y a plus besoin de produits dérivés.

Ce système permettrait de lever des capitaux importants pour la transition écologique :

-500 milliards pour la transition écologique pour l’Union européenne

-1 000 milliards pour la transition écologique pour l’Afrique

Il faut comparer ces nombres avec ceux de la  COP 21 dont le potentiel de mobilisation est de 100 milliards.

 

Bibliographie

Ouvrages

  • La Structure financière du capitalisme français (Calmann-Lévy, 1974)
  • Le Capitalisme en France (Cerf, 1976)
  • Le Cœur financier européen (en collaboration, Economica, 1993)
  • Le Modèle français de détention et de gestion du capital : analyse prospective et comparaisons internationales (Éditions de Bercy, 1998)
  • Le nouveau mur de l’argent : essai sur la finance globalisée (Seuil, 2006)
  • Autopsie d’une crise annoncée, une enquête de Désiré Tofix, en collaboration avec Patrick Mignard (leperegrinateurediteur.com, 2010)
  • Un monde sans Wall Street ?, Seuil, 2011, 183 p. (ISBN978-2021038293)
  • La Grande Saignée : Contre le cataclysme financier à venir, Lux, 2013, 120 p. (ISBN978-2895961734)
  • L’hydre mondiale : L’oligopole bancaire, Lux, 2015, 168 p. (ISBN978-2-89596-199-4)